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22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 10:36

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Dans le département de la Somme, la LDH compte 4 sections :

- La section d'Abbeville
- La section d'Amiens
- La section de Le Crotoy-Rue (nouvelle)
- La section de Roisel-Péronne

Ces sections sont regroupées au sein de la Fédération Départementale de la Somme. Cette dernière est notamment chargée d'en assurer la coordination dans le cadre du département et la communication sur les activités de la LDH à cette échelle.

Les principales actions de la LDH dans la Somme sont des actions bénévoles de terrain, de pédagogie et de participation à des commissions administratives
:

Actions :

- la défense des sans-papiers au sein du Réseau Education Sans Frontière (RESF),

- la participation à la mise en place d'aires d'accueil pour les gens du voyage (la LDH est membre de la Commission Départementale des Gens du Voyage, présidée par le Préfet de la Somme),

- la lutte contre les violences faites aux femmes (la LDH Somme participe à des réunions administratives en Préfecture avec la Déléguée Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité),

- la participation aux Ecrits pour la Fraternité, avec la coopération de l'Inspection Académique de la Somme : voir la 17ème édition du concours des Ecrits pour la Fraternité (
année scolaire 2007/2008)

- la promotion de l'accès à la citoyenneté et à l'égalité des chances (la LDH Somme est membre de la COmmission départementale pour la Promotion de l'Egalité des chances et de la Citoyenneté - COPEC -),

- la défense de la laicité et des valeurs de la République,

- l'organisation régulière de conférences-débats sur des thèmes variés (immigration, environnement, laicité...)

- etc...

Pour en savoir plus : contactez nous...
- par la Poste à : LDH - Fédération de la Somme, BP n° 70007 - 80450 Camon

- par courriel à : ldh-somme@hotmail.fr

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22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 10:25
Vu de Péronne: "Le tribunal d'Amiens, c'est industriel"
Par Zineb Dryef (Rue89)    11H15    29/11/2007

La justice est aujourd'hui en grève contre la réforme de la carte judiciaire. Reportage dans un TGI menacé, en Picardie.

"C’est quand même une grande ville Péronne..." Arrivé au tribunal depuis son village de Montigny pour y être jugé, Michel* ne comprend pas pourquoi le TGI (tribunal de grande instance) va fermer ses portes. Avec ses 13000 habitants, Péronne fait un peu contrepoids à Amiens, à une soixantaine de kilomètre. L’actuel TGI de la ville fusionnera avec celui d'Amiens d’ici à 2010. Pour Michel, la Chancellerie vient de donner un "coup de poignard" aux habitants du coin:
"On nous oublie. Ça ne me fait pas plaisir de venir au tribunal. Je suis déjà allé à celui d’Amiens, c’est industriel. Ici au moins, c’est convivial."

Convivial, un tribunal? A Péronne comme ailleurs, il est solennel, boisé et le plafond de la salle d’audience est tout en hauteur. De l’extérieur, il ne trône pas, ne se fait pas imposant, n’effraye pas. Les 78000 habitants qui dépendent de ce ressort judiciaire ne sont évidemment pas tous destinés à en pousser la porte un jour, mais la vie d’un petit tribunal, ce ne sont pas des dossiers poussiéreux qui s’accumulent. C’est, de l’avis de tous, l’expérience de ce qu’est la justice de proximité. 

Erika Broche, jeune juge d’application des peines, s’estime "très satisfaite" même si à Péronne, elle n’exerce sa profession "qu’à 50%". Dans ce petit tribunal, elle est également magistrat à la chambre commerciale -dont une partie a déjà été déplacée à Amiens en 2005-, au tribunal correctionnel, aux permanences d’instruction… Du "plus" qui permet à la diplômée sortie de l’ENM en 2005 de se "former davantage" et de combler les manques. Le TGI de Péronne ne compte en effet que cinq magistrats du siège, un procureur et un substitut. Pendant un an, il n’y a pas eu de juge d’instance. Une absence "très dure" mais tous ont travaillé. 

La justice n’est-elle pas moins efficace si les magistrats cumulent? "Au contraire. J’ai une vision d’ensemble", sourit Erika Broche. Juge d’instance, elle a ainsi découvert la réalité du surendettement:
"Je perçois mieux ce qui fait flancher les gens. C'est important. Le risque de récidive dépend aussi de la façon dont on prend en compte la vie des gens. C’est notre travail."
Un travail dans lequel elle dit privilégier le contact. Moins compliqué quand on gère 400 condamnés plutôt que 1500, comme c’est le cas dans certains grands tribunaux: 
"Ici, je ne gère pas des stocks. Je peux reprendre un dossier. Dans un petit ressort, on connaît les gens."
 
"On oublie trop souvent les ressorts ruraux"
A Péronne, les justiciables viennent parfois d’endroits très isolés, mal desservis. Autour de la ville, deux gares. Entre les villages, quelques liaisons sont assurées par des cars. Les moins éloignés viennent à vélo, à pied ou à moto. Maître Decramer, bâtonnier, regrette le cloisonnement accru des régions rurales:
"On oublie trop souvent les ressorts ruraux. Essayez de prendre un rendez-vous avec un ophtalmo ou un dentiste. Des mois de liste d’attente."

Autant d’attente lorsque le tribunal demande des expertises psychiatriques… "Mais le tribunal est efficace", se défend Marc Decramer. Installé à Péronne depuis 1994, l’avocat avance un taux de réponse pénale de 99%:
"On s’énerve même parfois parce qu’on poursuit des petits délits qui ne sont pas jugés ailleurs. Un mec qui vole un disque en correctionnelle. Certes, le jeune sera jugé, mais les juges ne sont pas fous. L’expérience, impressionnante, les fait réfléchir."


Le Spip, "un drôle de truc à nom d'écureuil"
Là-haut, dans l’ancien grenier du tribunal, trois travailleurs sociaux forment le Spip. "Un drôle de truc à nom d’écureuil", soupire Daniel Petit. Il ne s’agit pas que d’un bon mot. Daniel Petit travaille dans ces services pénitentiaires d'insertion et de probation (Spip, donc) depuis des années. Dépendant de l’administration pénitentiaire, ces services reçoivent peu de moyens. Leurs petits bureaux en témoignent:
"Après la réforme de 1999 qui a installé les Spip, tous ont eu des locaux hors tribunaux. Sauf à Péronne! Nous sommes parmi les derniers à être logés dans un tribunal alors qu’on relève de l’administration pénitentiaire pas du judiciaire".

La mission qui lui est confiée est de prévenir la récidive. Entre un travail de terrain et la rédaction de rapport, Daniel Petit s’accroche et dit y croire, même s’il déplore de faire davantage de contrôle que d'insertion. 

Chaque condamné suivi l’est pour une période variant de dix-huit mois à trois ans. Avec 160 dossiers par travailleur social à Péronne, ils croulent sous le travail mais apprécient la proximité avec les juges et les condamnés. Avant d’arriver ici, Daniel Petit travaillait à Amiens:
"On ne fonctionnait que par fax. Plus un tribunal est grand, moins on parle aux juges. Ici, on peut discuter."

La suppression du tribunal l’inquiète. Personne ne sait ce que va devenir ce Spip, ni dans quel local il sera affecté. Lui aussi revient sur les distances:
"Il n’y a pas de trains. Entre certaines villes, il y a un car le matin, un car le soir. Quand on demande aux gars de venir parler vingt minutes... ça va leur prendre la journée… Ils risquent de ne plus venir. Or, il nous faut leur parler."
Devant le tribunal, une blonde quadragénaire et son compagnon à casquette de marin accompagnent un parent condamné. La femme se ronge les ongles en pestant:
"Ici, il y a un peu de chaleur humaine. Arriver dans un tribunal, c’est être perdu mais alors dans un immense tribunal… c’est l’anonymat. Là-bas, c’est l’usine."

L’homme ne dit rien puis finit par grogner contre les types "là-haut", à Paris. Il s’emporte et reconnaît amer: "On les a élus. Maintenant, ils nous emmerdent…" Avant de rentrer au tribunal, l’homme rappelle que le tribunal a abrité les premiers pas de Rachida Dati. En 1999, la Garde des Sceaux y a effectué un stage. A sa nomination au gouvernement: "On était fiers.” Aujourd'hui, ils se demandent si la Garde des sceaux n'a gardé qu'un bon souvenir de Péronne.

* Le prénom a été modifié.
 
Source : Rue89.com 


 La Ligue des Droits de  L'Homme reagit au niveau local par un courrier envoyé à la Gardre des Sceaux :


Section de Roisel - Péronne
 
 Anny RENAUD
 25 rue de Péronne
 80 240 ROISEL
                               
Jeudi 20 décembre 2007
 
                                                                          Madame la Garde des Sceaux,
                                                                          Ministre de la Justice
 
      Madame la Ministre,
 
Les membres de la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Roisel–Péronne s’étonnent, s’inquiètent et s’élèvent contre votre décision de supprimer le Tribunal de Grande Instance de Péronne.
 
Les précédents gouvernements se sont efforcés de rapprocher la Justice des justiciables en créant les Maisons de la Justice et du Droit et en instituant les Juges de proximité.
 
Mesures intéressantes qui devaient favoriser le désengorgement des Tribunaux, en permettant aux citoyens d’avoir accès de manière plus fluide, à un droit fondamental : que Justice leur soit rendue.
 
Savez-vous Madame la Garde des Sceaux, qu’il est plus facile et plus rapide d’aller de Paris à Amiens que de se rendre à Amiens quand on habite l’Est du département de la Somme et que l’on n’a pas de voiture ? Comment faire pour consulter un avocat quand on dispose d’un train partant de Saint Quentin dans l’Aisne, à 7h45 ; d’un autre à 12h21 et d’un dernier à 17h16, pour un trajet d’une heure ? Les horaires de retour et la durée du procès contraindront ces justiciables, sans moyen de rentrer le soir même, à se loger à Amiens. Bien évidemment il aura fallu trouver un taxi ou un ami pour se rendre à la gare et pour en revenir.
Faudra-t-il inventer les  VJL * sur le modèle des VSL qui permettent aux malades qui ne peuvent conduire de se rendre à certains examens médicaux ?
 
C’est cette situation qui éloigne toujours plus les services de Justice du justiciable qui nous préoccupe, car il s’agit bien d’un droit fondamental que le citoyen ne pourra plus exercer sauf à être possesseur d’un véhicule et d’un permis de conduire.
 
Un droit fondamental ne peut être soumis à de telles conditions restrictives d’ordre matériel, qui instituent entre les citoyens, une discrimination basée sur l’argent.
 
Et tout ceci, alors que la population a augmenté (63 millions au dernier recensement) et que nous sommes critiqués de par le monde et particulièrement par l’Europe, pour les délais de traitement des dossiers et l’état honteux de nos prisons.
 
Ce n’est pas un plan d’économies et de coupes claires dans le tissu de la Justice, dont notre pays avait besoin, mais d’une augmentation substantielle du Budget de votre ministère.
Vous même, ancien magistrat, le saviez mieux que personne.
 
Nous allons suivre les personnes que votre projet met en difficulté pour trouver l’assistance d’un avocat et pour voir leur dossier traité. Nous vous tiendrons informée des conséquences concrètes de votre décision, sur la vie des habitants du département de la Somme.
 
Je voue prie Madame la Garde des Sceaux de trouver ici, avec nos plus vifs regrets, nos salutations respectueuses et dévouées.
 
                                                            Pour la section de Roisel-Péronne
                                                            La présidente : Anny RENAUD
 
 
 
* VJL : Véhicule Judiciaire Léger
                        
Ce courrier est transmis à M. le Préfet de la Somme, à M. le Bâtonnier de l’Ordre des avocats d’Amiens et de Péronne, à M. le Président du Conseil Général de Picardie, à M. le Président du Conseil Général de la Somme ainsi qu’à Messieurs les Présidents de la LDH nationale et de la Somme.
 
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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 08:16

 

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  • Un peu de répit pour les gens du voyage... suite (15 février 2008)

  • ASH N°2545

    Article du 15 février 2008

     

    COLLECTIF BUDGETAIRE 2007

     

    TAXE D’HABITATION POUR LES GENS DU VOYAGE

     

    Le collectif budgétaire reporte au 1er janvier 2o1o l’entrée en  vigueur de la taxe d’habitation sur les résidences mobile terrestre ( R. M. T. ) instaurée par la loi de finance de 2006. rappelons que cette taxe est due par les personnes dont l’habitat principal est constitué d’une RMT. L’assiette de la taxe (...) est égal à 25€ par m².

     

    Initialement prévue au 1er janvier 2007, l’entrée en vigueur de cette taxe avait été repoussée (d’un an) par la loi de finance pour 2007, compte tenu de ses difficultés de mise en œuvre.

     

    ASH N°2545

    Article du 15 février 2008

     

    La C.N.C.D.H.* dénonce à son tour la situation

    des Roms et des Gens du Voyage (GdV) en France

     

    Alors que les rapports ou écrits se multiplient pour dénoncer les discriminations dont sont victimes les gens du voyage en France, la *Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) ajoute sa voix au chapitre. Particularité de l’étude adoptée par l’instance le 7 février en assemblée plénière (www.cncdh.fr) : la distinction opérée entre la situation des Gens du Voyage et celle des Roms, deux populations souvent confondue ne faisant pas nécessairement l’objet des mêmes discriminations. Le premier groupe « d’environ 400 00 personnes », réunit des individus appartenant à des cultures diverses, qui possèdent pour la très grande majorité la nationalité française, et qui ont un mode de vie traditionnel fondé à l’origine sur la mobilité et le voyage. Le second regroupe des étrangers migrant qui étaient sédentaires avant leur venue en France pour fuir les difficultés économiques et les discriminations dont ils souffraient dans leur pays. Ils sont estimés, d’après les organisations non-gouvernementale, sur tout le territoire, à une dizaine de milliers.

     

    Les discriminations à l’encontre des GdV dénoncées par la CNCDH regroupent celles fustigées en décembre dernier par la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité. La plupart sont directement issues des textes législatifs, en l’occurrence soit leur application, soit leur non-aplication. Pointées du doigt en particulier : les difficultés rencontrées par cette population en matière de circulation sur le territoire, d’exercice du droit de vote ou encore pour scolariser leurs enfants pour lequel l’instance partage les préconisations de la HALDE (suppression de dérogation au droit commun – carnet et livre t de circulation en particulier). La commission déplore également les difficultés de réalisation de la loi « BESSON » relative au stationnement des Gens du Voyage, qui conduisent à une « non-reconnaissance » de fait d’un droit à l’itinérance.

    S’agissant des ROMS migrant en France, la CNCDH regrette qu’ils fassent l’objet, notamment d’atteinte au droit des étrangers. La commission s’inquiète entre autre de l’apparition de la notion de PAYS SÛR au regard de la réalité de la situation des Roms dans leurs pays d’origine. En effet « des pays définis comme sûrs sont notoirement des territoires dans lesquels les Roms sont l’objet de discrimination et menace du fait de leur culture et de leur mode de vie… » la commission dénonce ainsi cette notion qui, selon elles altère le droit d’asile comme droit individuel fondamental.

    La CNCDH juge nécessaire d’améliorer les conditions de l‘habitat dans lequel se trouvent les GdV et les Roms migrant sur le territoire français, d’autant plus que cette question subordonne l’accès à la plupart des droits. Dans ce cadre, il convient d’assurer pour tous la reconnaissance d’un droit à l’habitat digne et décent quel que soit leur mode d’habitat, indique la commission. Elle recommande, dans cet esprit, que la caravane soit reconnue comme un logement en tant que tel, et que, dés lors, il en découle l’application de toute la législation de droit commun relatif au logement, permettant aux personnes souhaitant vivre en caravane d’avoir accès aux droits et aux aides au logement. Elle souhaite également que soit lancée une réflexion sur la création d’un droit à l’emplacement pour les personnes itinérantes vivant de manière permanente en résidence mobile.

    La CNCDH constate encore que des associations dénoncent les difficultés des gens du voyage en matière de santé, qu’il s’agisse des contacts avec les hôpitaux ou les médecins, des pathologies liées à certains lieux de stationnement ou l’environnement socio-professionnel, des accidents domestique liés à la vie en caravane ou de la prévention difficile à mettre en place. La commission recommande par conséquent, notamment :

    Ø    La mise en place d’intervention vissant l’assistance médicale de base (surtout en ce qui concerne les personnes les plus vulnérables)

    Ø    La programmation d’actions de formation et d’information pour la santé (tant auprès des professionnels que des familles concernées).

    L’instance plaide par ailleurs pour ce que l’aide médicale de l’état soit accessible dés le premier jour pour ceux qui sont en situation irrégulière, et non plus, comme c’est le cas actuellement, après des délais de trois mois de résidence ininterrompue en France. Une aberration sur le plan médical, selon la CNCDH, car les pathologies bénignes peuvent s’aggraver et, si elles sont traitées, peuvent aboutir à la mise en cause du pronostic vital du patient

    ; enfin concernant plus particulièrement les ROMS migrants, qui se retrouvent souvent dans des habitats de fortune, situés prés d’autoroute, sous un pont,  la commission demande que soit instauré, au préalable de toute procédure d’expulsion du lieu de vie, un diagnostic sanitaire de ses occupants afin d’engager autant que besoin les mesures nécessaires à la protection de la santé publique.

    O. S.

     

  • Un peu de répit pour les gens du voyage (20 décembre 2007)

La taxe d’habitation portant sur les résidences mobiles terrestres servant de résidences principales, touchant directement les gens du voyage, n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 2010 au lieu du 1er janvier 2008 (Art. 27 bis du projet de Loi rectificative 2007 adopté par la commission des finances).
 
Ce n’est qu’un répit de deux ans pour les gens du voyage, dont beaucoup attendent encore, en revanche, l’installation d’aires d’accueil décentes (voir photo) prévues par la loi.
 
Dans le département, les principales villes ayant obligation de satisfaire à cette loi n’avancent pas de façon similaire sur le dossier. Ainsi, si les choses semblent évoluer dans le bon sens à Amiens voire Ham, Abbeville et Péronne sont par contre à la traîne, comme nous l’avons constaté lors de notre dernière Assemblée Générale. A suivre en 2008… .
 
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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 23:23

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Ci-dessous, la lettre du Préfet de la Somme en réponse à notre courrier concernant les familles Agmadyan :

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12 / 2007 : ACTION URGENTE POUR LA FAMILLE MAROYAN


 ACTION URGENTE POUR LA FAMILLE MAROYAN

1) N'hésitez pas à écrire au Préfet sur le modèle de la lettre ci-dessous

2) Imprimez la pétition, signez et envoyer à l'adresse indiquée

Anna et Martine doivent pouvoir continuer à aller à l’école maternelle «Marivaux» à Amiens et rester définitivement en France avec leurs parents Zina et David MAROYAN
 
1) 

Monsieur le Préfet de la Somme et de la Picardie,
 
Je, soussigné(e)... , demande la régularisation de Zina et David MAROYAN et de leurs 2 enfants Anna et Martine.
 
David MAROYAN, marié avec Zina a fui la Géorgie en 2002, après avoir résisté en tant que minorité Yézidi (minorité kurde non musulmane). Les menaces étaient constantes, leur maison a été incendiée. Il leur est impossible de retourner vivre en Géorgie. Depuis 5 ans, ils ont refait leur vie ici en France espérant en l’asile politique. Deux enfants (Anna et Martine) sont nées en France et scolarisées aujourd’hui à l’école Marivaux à Amiens Nord. Leur intégration est en marche. 
Certes, les différentes demandes d’asile politique auprès de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), tout comme les recours, ont été déboutées, ce qui a entraîné la suppression d’indemnités pour vivre. Néanmoins, les expulser serait une grave erreur, un échec humain pour tous ceux qui ont œuvré à leur redonner de la dignité, de la formation et de la citoyenneté...
 
En effet, les menaces qu’ils ont subies, (arrestation et garde à vue inutiles le 20 juillet 2007, convocation au commissariat « Le Pigeonnier » en août dernier, puis fin septembre leur mise au Centre de Rétention de OISSEL les ROUEN), pèsent lourdement sur les épaules de David MAROYAN...Dès lors, je souhaite que vous mettiez fin à la demande de suppression de leur logement en Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile. 
C’est pourquoi j’espère que vous ne les expulserez pas de la France et reconsidérerez avec attention leur demande de régularisation.
 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet de la Somme et de la Picardie, l’expression de notre attachement au respect des Droits de l’Homme.
 
2)
NOM
Prénom
Adresse
Signature
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pétition à renvoyer, avant le 31 décembre 2007 à : RESF c/o SUD-Education, BP 713, 80007 Amiens cedex 1
ou signez en ligne sur le site http://www.educationsansfrontieres.org/?article9653
 
Réseau Education Sans Frontières de la Somme, avec le soutien de : 

LDH, SUD-Education, FCPE, Léo-Lagrange, Entraide protestante, FSU, CGT-Educ, SGEN-CFDT, UNSA-Education, Union départementale CGT, Union syndicale "Solidaires", l’UNEF, l'ASMA, l’Union pour la Dignité des Chômeurs, ATTAC, Confédération Paysanne, Ligue de l'Enseignement, Mouvement de la Paix, Théâtre « Charnière », Femmes Solidaires, Association « Vie Brisée », Association de lutte contre l’illettrisme « CARDAN », Espéranto 80, Femmes en Mouvement, Compagnie de théâtre " les BEN'ARTS", Coordination « Artistes et Intermittents du Spectacle en Lutte en Picardie », les CEMEA, Fédération Syndicale Etudiante, le journal ch’Fakir…
 
 
2005 : opération « Les arbres de la Liberté »

Action de sensibilisation et de soutien aux sans-papiers initiée par le syndicat SUD - Education de Picardie et la Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen (LDH) de la Somme, tenue à Amiens, le 25 mars 2005.

Allocution publique de Vincent Bawedin, Président de la LDH-80 :
 
 « La Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen (LDH) a pour vocation de veiller au respect des droits et des libertés. Il n’y a pas « trente-six façons » de garantir leur existence pleine et entière. Celle-ci ne peut s’exprimer que par l’accès à la citoyenneté. La France, patrie des droits de l’Homme, fille des Lumières, terreau de valeurs universelles, peut-elle accepter en ce troisième millénaire, que des hommes et des femmes, qui ont choisi notre pays pour ces valeurs qu’il incarne, se voient refuser les droits légitimes auxquels elles aspirent ? De quels droits s’agit-il ? Des droits de vivre décemment dans le pays que l’on souhaite, de travailler, de se loger, et donc de pouvoir participer à la vie de la Cité. Certains d’entres vous n’ont d’ailleurs pas attendu d’avoir des papiers pour s’investir dans des tâches d’intérêt général comme par exemple lors des inondations de la Somme en 2001 où leur aide fut aussi précieuse qu’appréciée ; n’est-ce pas Abdelaziz, n’est-ce pas Ben Rabah ! Pour vous le chemin a été long, car sans papier pas de travail, sans travail pas de moyens, sans moyens quel logement ? Quelle vie quand prédominent quotidiennement l’incertitude du lendemain et la peur d’un contrôle qui trop souvent est synonyme de reconduite hors de nos frontières ?
 
N’oublions pas 1789 ! Beaucoup le souhaiteraient, mais la LDH est aussi là pour rappeler que si le présent s’éclaire du passé, l’avenir se construit sur la mémoire. C’est bien grâce à la Révolution française que l’individu est passé de l’état de sujet à l’état de citoyen. Il y a trois ans, la LDH rappelait dans une résolution adoptée en Comité Central que « l’universalité des droits impliquait que toute personne se voie reconnaître, sans discrimination, les mêmes droits fondamentaux là où elle réside ». L’état des droits des étrangers a toujours été révélateur de l’état de la démocratie d’un pays. Aujourd’hui en France comme dans cette Europe qui se dessine à l’heure de la mondialisation, les capitaux circulent plus vite et plus librement que les personnes. Rappelons aussi que la liberté de circulation est un droit fondamental qui ne peut souffrir de restrictions qu’exceptionnelles. Mais pour vous aujourd’hui, il ne s’agit plus de circuler, il s’agit de se poser, de pouvoir vivre, croître, se développer – comme ces arbres – dans votre vie personnelle et professionnelle. Si nos organisations ont choisi de mener, ensemble, une action en attribuant à chaque arbre le nom de chacun d’entres vous, c’est pour plusieurs raisons :
 
Pour contribuer d’abord à informer sur ce que vivent au jour le jour, ici à Amiens mais partout en France, les sans-papiers ; pour vous faire part de notre soutien qui dure depuis maintenant près d’une dizaine d’années dans la Somme et qui a porté ses fruits pour beaucoup d’entre-vous, mais il reste tant à faire pour tant d’entre vous encore… ; parce qu’enfin l’arbre est signe d’espoir et de liberté dans la symbolique républicaine et que nous souhaitons que les mots de Liberté, d’Egalité et de Fraternité aient pour vous un sens concret, palpable. Liberté de pouvoir travailler, Egalité quant à l’accès à une citoyenneté pleine et entière ; et pour ce qui est de la fraternité, le fait que vous soyez là ensemble et que vous nous apportiez aussi ce que vous êtes, montre, à l’image de ces arbres qui semblent se tenir par les branches, que vous savez tendre une main fraternelle. Faisons pour vous de ces arbres « les arbres de la liberté » en ce 25 mars 2005 et souvenons nous qu’il y a 157 ans, à cette même date, des arbres de la liberté étaient plantés dans toute la France pour fêter la révolution de 1848. Il était alors question de droit au travail pour tous ce qui n’était pas du goût de la Monarchie de juillet. Aujourd’hui, l’obtention de papiers est la condition pour vous d’accéder à ce droit. Nous sommes en République : puisse-t-elle vous donner le meilleur, c'est-à-dire ce à quoi vous aspirez légitimement. Elle s’en montrera ainsi reconnaissante et à la hauteur des principes qui l’animent et que nous défendons avec vous, nous n’en doutons pas. »             

                                                                                   V.Bawedin
 
 

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 17:16

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Le thème de l'édition 2007 / 2008 du concours des écrits pour la Fraternité, organisé conjointement par la LDH et l'Inspection Académique, est " être un enfant aujourd'hui, ici et ailleurs dans le monde".

Le responsable de l'organisation de ce concours pour la LDH Somme est, depuis 2007, Gilles Larivière qui prend le relais jusque là assuré par Jean-Marie Laout. Les membres du jury se composent de membres de la LDH et de représentants de l'Académie de la Somme.

Pour plus de renseignements (modalités de participation, etc...), aller sur le site de l'Inspection Académique
 de la Somme (voir "liens" en page d'accueil).

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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 12:54



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La LDH est administrée au niveau départemental par un Comité départemental qui élit un Bureau.

- Les membres du Comité départemental 2008 sont :

Edith Avoume, Vincent Bawedin, Julien Cavril, Hervé Farcy, Gilles Larivière (Président de la section d'Abbeville), Anny Renaud (Présidente de la section de Roisel-Péronne), Marie-Martine Roussel (Présidente de la section d'Amiens) et Michel Toxé.


- Le Bureau de la LDH Somme (élu le 8 décembre 2007) :

Président : Vincent Bawedin
Secrétaire : Edith Avoume
Trésorier : Hervé Farcy
Secrétaire-adjoint : Michel Toxé

Le poste de Président d'honneur de Jean-Marie Laout a été reconduit.


Le Comité départemental se réunit au moins une fois par trimestre.
Le Bureau peut se réunir plus souvent en fonction de l'actualité.
 

La LDH de la Somme est également représentée au sein du Comité Régional de Picardie, administré par huit membres. Quatre ligueurs de la Somme composent ce comité : Vincent Bawedin (membre), Gilles Larivière (membre), Annie Lyon-Gatebois (déléguée régionale) et Anny Renaud (trésorière). Les quatre autres membres sont issus des départements de l'Aisne et de l'Oise.

 

 

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