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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 15:48

 

La section LDH d’Abbeville organise, le samedi 11 mars 2017, la fête de l’Egalité.

 

Tout l’après-midi, à l’espace culturel Saint-André (rue du Moulin Quignon), se succéderont des temps de conférences-débats, de concerts (jusqu’à 21h30), d’échanges, et de nombreux stands d’organisations partenaires seront présents.

 

Nous comptons sur votre présence à cette journée de l’Egalité à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen (LDH).

 

Sources : LDH Picardie

 

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16 février 2017 4 16 /02 /février /2017 08:43

 

La LDH appelle à organiser partout en France, le samedi 18 février 2017 à 15h00, un rassemblement ou toute mobilisation permettant d'amplifier l'initiative nationale d’interpellation concernant Théo : un nouveau rassemblement est donc organisé ce samedi 18 février 2017 à Amiens, place Gambetta à 15h00 à l'initiative de la LDH, du Mrap, de SOS Racisme, du Cran, de la CGT et de la FSU.

 

Source : France Bleue Picardie

 

« Avec Théo et les autres victimes

 

Les faits qui se sont produits à Aulnay-sous-Bois sont graves.

Le déni par les autorités policières, les déclarations racistes qui en ont suivi sont inacceptables. Inacceptables pour les premiers visés, qui supportent quotidiennement des contrôles dont chacun sait qu’ils n’ont qu’un très lointain rapport avec la réalité de la délinquance.

 

Inacceptables pour toutes celles et ceux qui souhaitent bénéficier d’une police respectueuse des personnes et de leurs droits, garante des libertés et de la sécurité publique.

Inacceptables, enfin, pour la police elle-même, dont l’honneur est entaché par ces comportements.

 

Lorsque des agents ayant autorité outrepassent leurs droits et violent ceux des autres, ils menacent le pacte républicain qu’ils sont chargés de défendre.

Les faits qui se sont déroulés à Aulnay sont d’une exceptionnelle gravité. Mais ils sont loin d’être isolés. Il est temps d’y porter un coup d’arrêt, temps de réaliser qu’au-delà des faits incriminés, c’est l’ordre public lui-même qui est mis en cause, et, avec lui, la sécurité de toutes et tous.

 

Nous rappelons avec force que la loi puise sa force dans le fait qu’elle vaut pour tous et que la République n’a d’avenir que dans le respect de sa devise.

C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs d’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité au racisme et au mépris social, toutes celles et ceux qui jugent urgent de rétablir la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre, à organiser des rassemblements largement unitaires de solidarité et de protestation le samedi 18 février 2017, en soutien à Théo, contre des dérives policières auxquelles il faut porter un coup d’arrêt.

 

Nous appelons le gouvernement à prendre la mesure de la gravité des événements et à prendre en compte les propositions portées par la société civile en matière de lutte contre le racisme et de sécurité publique. »

 

 

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 21:54

La Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen (LDH) a réagi suite aux violences dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois. Après un premier communiqué de presse (cliquez ici), la LDH a demandé aujourd’hui à âtre reçue, avec d’autres organisations antiracistes, par le Président de la République et les ministres concernés (cliquez ici) étant donnée l’extrême gravité des faits avérés.

 

Par ailleurs, des rassemblements sont prévus dans toute la France et notamment à AMIENS (80) ce samedi 11 février à 15h00 place Gambetta, à l’appel de la section LDH d’Amiens.

 

Déjà plusieurs organisations nous ont fait part de leur soutien et de leur participation à ce rassemblement qui se fera dans le calme afin que justice et lumière soient faites pour Théo.

 

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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 09:58

 

Réunie en Assemblée Générale à Amiens le 28 janvier 2017, la LDH Picardie, après avoir voté ses bilans moral, d’activités et financier, a élu, également à l’unanimité, son nouveau Bureau régional :

Nouveau Bureau du Comité régional de la LDH Picardie :

Délégué régional : Patrick PROISY (Ternier/Chauny)
Délégué suppléant : Vincent BAWEDIN (Amiens)
Secrétaire : Chantal BONIVAR (Beauvais)
Secrétaire adjointe : Adelin BOUCHET (Amiens)
Trésorier : Jean-Luc VILLET (Roye Santerre)
Trésorier adjoint : Patrick OLIVIER (Roye Santerre)

Membres : Isabelle BINARD LAURENT (Le Crotoy-Rue), Jean-François COCQUET (Abbeville), Michel GRATTON (Amiens), Moussa HANNOU (Beauvais), Gilles LARIVIERE (Abbeville), Olivier ROUSSEAU (Tergnier-Chauny), Lucie SAMAD (Compiègne/Noyon), Olivier SPINELLI (Roye Santerre) & Gérard VAN REYSEL (Beauvais).

Plus d’informations sur la LDH Picardie et ses activités : cliquez ici

 

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6 juillet 2016 3 06 /07 /juillet /2016 13:59
Rassemblement en mémoire du Chavalier de La Barre du 1er juillet 2016

Il y a aujourd’hui exactement 250 ans que Jean-François Lefebvre de la Barre a été torturé et exécuté à Abbeville. La section d’Abbeville de la LdH a organisé à l’occasion de cet anniversaire en novembre dernier un colloque intitulé « religions et liberté d’expression » et sous-titré « histoire et actualité de l’affaire La Barre ».

Nous y avons rappelé que le Chevalier la Barre fut victime de l'intolérance religieuse et sociale d'une France dont la monarchie, fondée sur l'alliance avec l'Église catholique, vacillait déjà sous l'effet du développement d'une pensée libre, celle des "lumières" dont nous nous voulons les héritiers.

L'anniversaire de cette exécution, le 1er juillet 1766, est chaque année pour nous l'occasion de redire publiquement notre attachement au principe de laïcité, à la liberté de penser, à la liberté d'expression et de création et notre opposition à tous les fanatismes.

La question de la laïcité fait aujourd’hui débat et suscite de nombreuses polémiques dans lesquelles il est parfois difficile de trouver des repères.

Il faut rappeler que la loi de 1905, dite de séparation des églises et de l’État, était avant tout une loi d’apaisement dans une France où l’Église catholique occupait une position hégémonique et prétendait imposer à la société des valeurs qui s’opposaient aux aspirations républicaines. Cette loi exprimait le choix fait par la République d’assurer la liberté de conscience, c'est-à-dire la liberté de pratiquer ou non une religion et d’exprimer toutes les convictions, y compris l’athéisme, y compris celles des minorités, avec pour seule limite la mise en cause de l’ordre publique et l’incitation au mépris et à la haine.

Bon an mal an, cette recherche d’apaisement a porté ses fruits et assuré une certaine paix sociale malgré la persistance de quelques contentieux, en particulier sur la question de l’enseignement et malgré la persistance d’un régime de concordat en Alsace-Lorraine.

À la fin du siècle dernier, une situation nouvelle est apparue en France en raison de plusieurs facteurs. D’une part, une population musulmane issue de l’immigration a souhaité avoir droit de cité et pouvoir pratiquer sa religion au grand jour, d’autre part des phénomènes de radicalisation se sont manifestés à la fois dans le monde occidental avec la montée de l’extrême droite et dans le monde musulman avec le développement du fondamentalisme et de l’Islam politique.

La question laïque est redevenue une source importante de débats et, il faut bien le dire, une source de clivages.

L’extrême droite elle-même, récemment convertie, veut se situer en première ligne dans la défense de la laïcité, mais on observe que c’est pour mieux stigmatiser les français musulmans, c’est pour mieux les exclure de la communauté nationale. On remarque qu’il n’est plus question de laïcité pour les défenseurs d’une identité nationale supposée éternelle lorsqu’il s’agit de mettre en avant les racines chrétiennes de la France ou de l’Europe !

Au sein même des mouvements de défense des droits de l’Homme et chez des républicains sincères, les débats contradictoires se prolongent depuis plus de vingt ans maintenant sur la question du port du voile islamique ou sur la question du respect des interdits alimentaires dans les cantines par exemple. À chaque campagne électorale, en particulier lors des élections municipales, on assiste à des polémiques concernant la prise en compte de prescriptions ou proscriptions religieuses dans l’espace public.

Les uns mettent en avant l’unité républicaine qui imposerait une certaine uniformité des comportements, les autres insistent sur la nécessité d’apaiser les relations et le refus de l’exclusion.

Les uns prônent une neutralité des espaces publics, les autres pensent que la diversité ne nuit pas forcément à la cohésion sociale.

La LdH veut avant tout éviter les mesures qui contribuent à exclure une partie de la population en raison de ses croyances ou de ses traditions, mais elle pointe en même temps les risques du communautarisme ; encore faut-il s’entendre sur le sens de ce mot.

Il semble tout à fait normal que des hommes se regroupent en raison de leur croyance, de l’origine de leurs ancêtres, de modes de vie ou de préoccupations communes et forment une « communauté ». On ne peut parler de communautarisme ou de dérive communautaire que lorsque cette communauté met en avant des valeurs ou prône des comportements incompatibles avec les valeurs universelles que nous défendons. Ainsi, nous réaffirmons notre attachement au premier article de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui dit : « tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » en rappelant, s’il est utile, qu’en français, en 1789 comme aujourd’hui, le mot « Homme » désigne tous les êtres humains, quel que soit leur sexe. Nous pensons ainsi que l’adhésion à une « communauté », à un système de pensée ou à une religion doit être libre, que nul, une fois adulte, ne peut être contraint, en raison de sa naissance, à se plier aux injonctions d’un groupe.

Il faut rappeler à ce propos que l’un des fondements du racisme contre lequel nous luttons, c’est l’essentialisation, c'est-à-dire la conviction qu’un individu ou un groupe sont totalement déterminés par leur naissance et donc par exemple incapables de s’intégrer à la société française en raison de leur origine ethnique.

La particularité d’un état laïc, c’est précisément de permettre à chaque individu d’exercer sa liberté en faisant des choix éclairés. Alors, ne nous trompons pas : la laïcité n’est pas une religion (comme certains voudraient le faire croire), la laïcité n’est pas un sectarisme, la laïcité n’a pas un dogme figé, avec quelques règles simples qu’il suffirait d’appliquer mécaniquement, la laïcité suppose une recherche permanente de principes et de règles de vie collectives destinés à assurer la liberté de conscience et d'expression de chacun dans un monde en évolution.

Des exemples de menaces sur la liberté d’expression se multiplient en France depuis quelques années, ces menaces émanent le plus souvent de groupes fondamentalistes relayés par l’extrême droite. Je me contenterai aujourd’hui de lire des extraits du communiqué publié par le comité régional de la LdH Picardie le 18 juin dernier.

(communiqué à lire sur la page : http://ldh-picardie.blogspot.fr/)

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 12:13

La Fédération LDH de la Somme est heureuse de vous annoncer que, cette année encore, plusieurs sections du département ont vu leur travail, et surtout celui des élèves et enseignants participants, récompensé dans le cadre du « Concours des Écrits pour le Fraternité ».

 

Le jury national de ce concours qui réunit la LDH et l’éducation Nationale, s’est réuni le 31 mai 2016 pour délibérer et constituer le palmarès de l’édition 2015-2016 dont le thème était : On ne naît pas citoyen, on le devient.

 

La LDH de la Somme remercie tous les acteurs concernés pour leur participation et leur mobilisation, mais surtout, et en premier lieu, les heureux lauréats :

 

* Catégorie Lycées

2e prix pour les travaux individuels, écrits : « Le chemin de la citoyenneté », Océane Delaneuville, lycée Erea de Berck (62), classe de Mme J. Bourgeon – section LDH Le Crotoy/Rue.

 

* Catégorie Collèges classes de 6e et 5e

3e prix pour les travaux collectifs écrits : « La recette citoyenne », Emma Rym, Wessine Ismaël collège Jules Verne de Rivery (80), classe de Madame M. Lalouette – section LDH d'Amiens.

 

* Catégorie CE2, CM1, CM2

2e prix pour les travaux individuels écrits : « Devenir citoyen », Elise Trunet, école d'Estrées-lès-Crécy (80), classe de Monsieur F. Couvreur – Section LDH Le Crotoy/Rue.

 

Sur le plan national, les sections LDH qui ont vu les œuvres de leurs participants primées sont : Aix-en-Provence, Amiens, Arras, Auxerre, Avranches, Belfort, Bourgoin-Jallieu, Châteauroux et Indre, Colmar, Dax et agglomération, Épinal, Évreux, Gérardmer, Hénin-Carvin, Le Crotoy-Rue, Le Puy, Longwy, Lyon 3e-6e, Metz, Mont-de-Marsan, Morlaix, Parentis-en-Born, Rochechouart, Serris-Val d’Europe et Toulouse.

 

L’invitation à la remise de prix vous sera envoyée très prochainement aux intéressé(e)s.

 

En espérant vous retrouver lors de l'édition 2016/2017 !

 

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 15:12
Lettre ouverte aux Parlementaires  de la Somme - 27 janvier 2016

Parlementaires de la Somme :

Refusez la constitutionnalisation de l'état d'urgence et de la déchéance de nationalité ! Refusez la prolongation de l'état d'urgence !

Madame et Messieurs les Députés de la Somme (Mme Pompili, MM. Demarthe, Buisine, Gest et Demilly),

Messieurs les Sénateurs de la Somme (MM. Bignon, Dubois et Manable),

Dans les prochains jours ou semaines, vous allez être amenés à voter le projet de loi visant à modifier notre Constitution, garante de nos libertés fondamentales. Ce projet vise à y introduire le principe de l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Vous serez également amenés à voter une nouvelle prolongation de l'état d'urgence, proposée par le gouvernement.

Nous, membres de la Ligue des droits de l'Homme, vous demandons solennellement de voter en conscience contre le projet de loi constitutionnelle et contre la prolongation de l'état d'urgence.

Inutile, le projet de révision de notre Constitution porte en lui un véritable danger pour notre République et toutes les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qui l'animent.

En constitutionnalisant l'arbitraire et les atteintes aux libertés fondamentales, et en introduisant l'inégalité de traitement entre les Français en raison de leur origine, ce projet de loi ouvrirait une brèche profonde dans notre Constitution qu'il sera alors bien difficile de refermer.

Les alertes émises par la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, au sujet de la révision constitutionnelle, et par l'ONU, qui appelle la France à ne pas prolonger l'état d'urgence, estimant qu'il impose des "restrictions excessives et disproportionnées sur les libertés fondamentales", sont à ce titre édifiantes. Nous en appelons à votre responsabilité républicaine et vous demandons d'être à la hauteur des enjeux.

________________

Manifestations.

Le samedi 30 janvier 2016, à l'appel unitaire de 111 associations et 19 syndicats du collectif "Nous ne céderons pas !", des manifestations auront lieu dans toute la France.

Dans la Somme :

Amiens : 14h30, Place Gambetta.

Abbeville : 14h30, Place de l'Hôtel de Ville.

Une pétition en ligne. http://www.nousnecederonspas.org/

Pour nous, c’est définitivement non !

Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.

Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

Écrire à son député/sénateur.

Nous invitons toute citoyenne et tout citoyen opposé(e) au projet de révision constitutionnelle et à la prolongation de l'état d'urgence à le faire savoir par écrit aux parlementaires de sa circonscription.

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 19:07

 

 

A l'appel du collectif *"Nous ne céderons pas"

 

Rassemblement-manifestation pour refuser la déchéance

de la nationalité et la constitutionnalisation de l'état d'urgence,

 

Samedi 30 janvier à 14h30, place Gambetta à Amiens

Cette initiative se tiendra le même jour partout en France dans plus de 50 villes dont Paris, où le rendez-vous est fixé à 14h30 place de la République

 

Texte du collectif* « Nous ne céderons pas ! »

En réaction à l’horreur des attentats qui ont frappé notre société toute entière, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis prolongé pour une durée de trois mois. Un projet de loi constitutionnelle prévoit l’inscription, dans la Constitution, non seulement de l’état d’urgence mais aussi de la déchéance de la nationalité pour les binationaux auteurs de « crimes constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».

 

Sortons de l’état d’urgence

L’état d’urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. Depuis novembre 2015, plus de trois mille perquisitions sont intervenues. Tout comme les assignations à résidence, elles ont donné lieu à de nombreux dérapages, à un accroissement des discriminations à l’égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou leur religion supposée ou réelle. Toutes ces mesures, dont l’efficacité n’est pas démontrée, mettent à mal la séparation des pouvoirs : l’exécutif s’accapare le pouvoir législatif et relègue le pouvoir judiciaire hors de son rôle de gardien des libertés.

 

Inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, c’est graver dans le marbre ce régime d’exception qui permet l’action des forces de sécurité sans contrôle du juge. C’est habituer les citoyen-ne-s à un état d’exception. Avec les moyens ainsi mis en place, il faut s’inquiéter des pouvoirs sans contrôle donnés à ceux qui peuvent arriver aux manettes de l’Etat…

 

Inscrire le retrait de la nationalité française aux binationaux condamnés pour crimes terroristes, c’est porter atteinte au principe même d’égalité des citoyens, inscrit à l’article 2 de la Constitution, fondement de la République. C’est instituer, dans la loi fondamentale de notre pays, deux catégories de Français, ceux qui le seraient et ceux qui le seraient moins, au motif que leurs parents ou grands-parents ne l’étaient pas. C’est, de fait, remettre en cause le principe d’une nationalité française ancrée dans le droit du sol.

 

C’est aussi mettre dans la Constitution une mesure dont personne ne croit à l’efficacité en termes de lutte contre le terrorisme, mais réclamée depuis longtemps par le Front national.

C’est banaliser la logique du rejet de l’autre. C’est s’exposer à ce que d’autres majorités politiques élargissent le champ des actes conduisant à la déchéance de nationalité.

 

N’acceptons pas la gouvernance de la peur : exigeons la sortie de l’état d’urgence !

Nous affirmons qu’il est nécessaire et possible que l’Etat protège les habitants face au terrorisme, sans remettre en cause les droits et les libertés. Nous refusons une société du contrôle généralisé, une société qui glisse de la présomption d’innocence au présumé potentiellement coupable. Ne donnons pas satisfaction aux terroristes qui cherchent justement à nous faire renoncer à notre vie démocratique.

L’état d’urgence contribue au renforcement des préjugés racistes, aux amalgames et aux pratiques discriminatoires.

Notre pays a été blessé, mais loin d’en soigner les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté. C’est pourquoi, nous demandons la levée de l’état d’urgence et l’abandon de cette réforme constitutionnelle.

Appelons tous les habitants de notre pays à développer la citoyenneté et à agir pour construire une société solidaire…

Signons massivement la pétition sur nousnecederonspas.org (près de 40.000 signatures à ce jour)

 

*Appel du Collectif national rejoint par : AC ! Agir ensemble contre le chômage !, AC ! Trégor, Act Up-Paris, AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Apel-Egalité, Altertour, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, CADTM France, Cedetim, CGT Police Paris, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, Clamart-Citoyenne, Collectif des 39, Collectif des associations citoyennes, Collectif D’ailleurs nous sommes d’ici Tours 37, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif de défense des libertés fondamentales de l’agglomération rouennaise (CDLF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor-Goëlo, Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination nationale Pas sans nous, Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emancipation Tendance intersyndicale, Emmaüs France, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Espace Marx, Euromed Feminist Initiative IFE-EFI, Farapej, Fédération des CIRCs, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Halte OPGM07, Ipam, Jinov International, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Genepi, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amoureux au ban public, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’Enseignement, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Marche des femmes pour la dignité (Mafed), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Mouvement pour l’économie solidaire (Mes), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement pour l’économie solidaire, Négajoule!, Observatoire international des prisons (OIP) – section française, Osez le féminisme !, Planning familial, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Powerfoule, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Revue Ecole émancipée, Revue Inprecor, Revue Mouvements, Revue Regard, Romeurope 94, Survie, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat de la médecine générale (SMG), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, SNUEP-FSU, SNUipp-FSU Paris, SNUTER-FSU, Solidaires étudiant-e-s, SUPAP-FSU, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union rationaliste, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.

 

Etat d'urgence : la LDH appelle à manifester le 30/01 à Amiens : nous ne céderons pas !
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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 14:15

 

Communiqué de la LDH de la Somme

 

Amiens, le 13 janvier 2016

 

Criminalisation de l'action syndicale : ça suffit !

 

Le Tribunal correctionnel d'Amiens a condamné hier huit anciens salariés de Goodyear Amiens à 2 ans de prison, dont 9 mois fermes.

La lourdeur historique de la peine provoque à juste titre émoi et consternation parmi toutes les forces progressistes de notre pays.

En maintenant les poursuites alors même que les deux cadres séquestrés avaient retiré leur plainte, l'Etat, par la voix du Procureur de la République, a choisi son camp : celui de la criminalisation de l'action syndicale et de la répression du mouvement social. Ce faisant, l'Etat exprime un profond mépris pour la souffrance et le désarroi des travailleurs et des travailleuses confrontés à la fermeture de leur usine et au spectre du chômage.

Conjugué à un état d'urgence qui se prolonge au risque d'être instrumentalisé contre l'expression sociale et citoyenne, le signal envoyé par le gouvernement est lourd de conséquences pour l'avenir démocratique de notre pays.

La Fédération de la Somme de la Ligue des droits de l'Homme rappelle que l'exercice du droit syndical est un droit fondamental, garant du bon fonctionnement démocratique. La criminalisation de ceux qui s'expriment et contestent ne fera disparaître ni les sujets de débats ni les motifs de contestation.

La Fédération de la Somme de la Ligue des droits de l'Homme exprime tout son soutien aux huit de Goodyear condamnés.

 

Criminalisation de l'action syndicale : ça suffit !
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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 13:10
Quand une élue FN « se lâche », tous les principes fondamentaux de notre pays sont bafoués

Communiqué du Comité régional de Picardie

Amiens, le 11 janvier 2016

Appel au meurtre, incitation à la haine, racisme, mépris de la Laïcité…. Voilà ce qui ressort des commentaires indécents d'une élue municipale de Villers-Cotterêts sur les réseaux sociaux, relatés dans l'édition du Courrier Picard du 10 janvier 2016.

En appelant à « les expédier du haut d'un avion dans leur pays d'origine (…) accompagnés par une centaine de têtes de porcs et déverser du sang de porc par dessus tout », Annie Pirckher ne lance ni plus ni moins qu'un appel au meurtre.

En tenant des propos haineux et insultant envers la religion pratiquée par toute une catégorie de nos concitoyen(ne)s, de confession musulmane, Annie Pirckher attise la haine, le racisme et le rejet de l'autre.

En affirmant que « leur religion n'a rien à faire en France », Annie Pirckher fait preuve d'une méconnaissance manifeste du principe de Laïcité, qui garantit à tous les citoyen(ne)s, quelles que soient leurs convictions philosophiques ou religieuses, de vivre ensemble dans la liberté de conscience, la liberté de pratiquer une religion ou de n’en pratiquer aucune, dans l’égalité et la fraternité républicaine.

Si les propos tenus par Annie Pirckher sont graves de la part de tout(e) citoyen(ne), ils le sont d'autant plus lorsqu'ils émanent d'une élue de la République, dont, faut-il le rappeler, les principes fondamentaux sont la Liberté, l'Egalité, la Fraternité et la Laïcité.

La Ligue des droits de l'Homme de Picardie conseille vivement à cette élue, si elle souhaite réellement représenter la République Française, de suivre sérieusement une formation à la Citoyenneté et à l'Histoire de France.

La Ligue des droits de l'Homme de Picardie demande au maire de Villers-Cotterêts de condamner publiquement les propos indignes de sa colistière, de s’en désolidariser, et d’exiger de cette dernière qu’elle démissionne de ses fonctions d’élue de la République.

La Ligue des droits de l'Homme n'exclut pas de porter cette affaire, dont la gravité des faits le justifie amplement, devant la Justice.

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